Le Colorado, eldorado du hasch

Le Nouvelliste: PARLONS-EN LES ÉLÉPHANTS DU MARDI

Christoph Blocher est la figure patriarcale de l’UDC. C’est lui, le responsable de la stratégie, qui tire toutes les ficelles du parti. Depuis vingt-cinq ans, il refuse d’établir des liens avec les mouvements populistes étrangers de droite ou les néonazis. Il sait que les Suisses sont allergiques à ces fractions, qu’elles soient allemandes, autrichiennes ou françaises.

Christoph Blocher n’a jamais rencontré Jürg Haider, Jean-Marie Le Pen ou sa fille, ni même Geert Wilders. Il n’a même pas voulu s’exprimer aux côtés d’Alexander Gauland, l’ancien membre de la CDU allemande passé à l’Alternative für Deutschland (AfD).

Il en va tout autrement pour Oskar Freysinger. Il est de toutes les fêtes des extrémistes de droite en Europe. Pour Marine Le Pen, notre conseiller d’Etat est trop à droite. Elle ne veut rien avoir à faire avec lui. Cela devrait nous faire réfléchir.

Vendredi 4 novembre, Christoph Blocher explique à «Arena», sur la chaîne suisse allemande SRF, qu’Oskar Freysinger lui affirmait qu’il ne participerait pas à la réunion de l’extrême droite allemande à Berlin. Et Oskar Freysinger y était malgré cela.

Pendant ce temps, la police cantonale valaisanne s’est fait mener en bateau par des néonazis. La réunion repoussée à Saxon a quand même pu se dérouler à Fully. L’engagement de la police cantonale a été conduit – comme le raconte fièrement le conseiller d’Etat – par téléphone directement depuis Berlin.

En Valais, la justice poursuit impitoyablement le petit consommateur de haschisch. Aux USA, depuis mardi, plusieurs Etats, la Californie, le Maine, le Massachusetts et le Neveda, ont légalisé le cannabis. Cela décharge la justice et cela stimule massivement le tourisme, comme le démontre l’exemple du Colorado.

Le Valais pourrait être un eldoraldo dans ce domaine, comme le Colorado, et ce sera bien pour la viticulture. Encore mieux pour les plantations de cannabis. Une politique de vente contrôlée de marijuana aurait trois avantages selon moi. D’abord nos viticulteurs pourraient enfin gagner de l’argent, après que le prix du raisin au kilo par mètre carré soit tombé à la cave. Ensuite, Valais/Wallis Promotion aurait enfin un produit idéal pour profiler notre canton auprès des jeunes qui bougent. Sans compter qu’ainsi la police et la justice seraient massivement déchargées et pourraient se concentrer sur leurs missions importantes. Et trouver derrière quelle plante de cannabis entre Saxon et Fully se cachent les néonazis.

Demain: les Jeunes du mercredi avec Marion Mabillard