Des ultranationalistes se sont réunis à Genève

Tribune de Genève.

Des leaders de France, de Belgique et d’Italie ont rencontré les Romands de Résistance Helvétique.

Une conférence intitulée « L’Europe nationaliste » a eu lieu samedi dans un quatre étoiles proche de l’aéroport. La réunion a été organisée par le mouvement d’extrême droite Résistance Helvétique, fondé il y a environ quatre ans et animé par le Valaisan David Rouiller. La manifestation s’est déroulée sous la surveillance de la police, alertée sur la possible présence de groupes d’extrême gauche désireux de la perturber. Vendredi, le réseau suisse « Antifa » avait dénoncé la tenue de cette conférence, qualifiant les mouvements représentés de « néonazis ».

Selon David Rouiller, « près d’une centaine de personnes » ont participé à cette conférence qui s’est finalement tenue dans le calme. Ces militants ont « échangé leurs vues » sur la question européenne, et écouté trois leaders venus de Belgique, d’Italie et de France. Fondateur du « Mouvement Nation », le Belge Hervé Van Laethem définit son groupe comme « nationaliste et révolutionnaire », terme approuvé par Steven Bissuel, responsable national du mouvement français Bastion Social, un groupe historiquement issu du GUD (Groupe union défense), créé en décembre 1968 au sein de la faculté de droit de l’université parisienne Panthéon-Assas. Ce groupe d’extrême droite avait été fondé en réaction aux mouvements issus de Mai 68. Seul élu parmi les orateurs, l’Italien Andrea Bonazza a partagé l’expérience de son groupement CasaPound. « Dans la région de Bolzano, nous sommes trois conseillers communaux », a indiqué ce politicien d’extrême droite.

Résistance Helvétique a ouvert un local à Genève en début d’année. « Nous regroupons une soixantaine de membres, en particulier dans les cantons de Genève, Vaud et Valais», résume David Rouiller. Une quinzaine de membres de ce mouvement se sont récemment rencontrés dans la Vieille Ville. « Nous en avons profité pour reprendre nos rondes sécuritaires dans les quartiers de la ville laissés à l’abandon par la police, trop occupée à encadrer les enfantillages de l’extrême-gauche », lit-on sur leur site.Suite après la publicité

Réagissant à cette phrase, un porte-parole de la police genevoise a déclaré « que la police ne les a pas attendus pour assurer la sécurité dans le canton et de plus , la sécurité publique est une tâche régalienne de l’Etat exclusivement». Pour David Rouiller, l’organisation d’une conférence avec présence de représentants issus de France, Belgique et Italie est une première.